Quelques textes d’Emma Ryer
Sirène de larmes si reine d’alarme
Mousse du soleil écume du vent
Je suis fille de l’océan
C’est de l’eau salée qui m’irrigue
A la puissance d’un courant de l’équinoxe.
Je suis la sœur du pin maritime
Au tronc sculpté de mille courbes.
Mes racines plongent aux sources rouges du sol nacré
comme un pays des escargots.
Et mon esprit repose
Au sable tiède des dunes
Il s’allonge pour toucher l’horizon :
Comme la terre du milieu je regarde l’eau
Et dans mes artères circulent les rubis de Moulis
Comme lui je veux mûrir longtemps ce qui m’attend.
Je suis le zèbre aux narines qui frémissent
L’électron libre sans qui rien ne se tisse
Photon doré de septembre, rayon clair de décembre
Lumière radieuse de février; mimosa, forêts parfumées ,
Clochettes immaculées de mai ,
Je ne me lasserai jamais de vous attendre chaque année
Écorce du feu âme de vigne je suis le sourire de l’enfant
Qui ne cessera de parcourir l’estuaire de l’amour du vivant
Je suis soleil après la pluie et je suis l’orage qui avance
Le rire qui éclate
A faire trembler la vérité des apparences.
Je veux vaincre les solitudes
Dire toute la gratitude
Parfois de mes veines déborde le liquide secret de ma force
Jusqu’à mes yeux il transpire
Je percerai la croûte qui colle à ton cœur ,consommateur .
Et je suis
L’iode qui voyage dans les baïnes le long des côtes atlantiques
L’éclat du grain de sable par le solstice d’été,
Huit branches d’étoile violette dans les méduses transparentes
Parfaite sur le sable mouillé des plages où l’eau ne reviendra qu’à 6h de ça.
Je suis le genêt comme un feu d’artifice à la lisière de la forêt.
La résine odorante dans la chaleur des criquets .
Je suis la vague qui se creuse sous le vent de l’est, celle qui se déroule pour laisser glisser jeunesse .
Je suis le plancton qui scintille au bord de l’eau salée, celle qui souffle et respire sans jamais s’arrêter.
Je suis l’algue qui danse dans le courant et l’écume, sous la lune ou la lumière solaire.
Et je suis aussi, la fille des torrents faite des eaux les plus douces.
Les pentes me poussent à l’allure du cheval de course.
Et quand l’envie me prend je rebrousse
Comme le saumon sauvage sur les pierres sans mousse je glisse tous mes muscles
J’avance contre courant je remonte les lits des roches polies par le flot éclaboussant
J’ondule je cabre je saute je replonge je progresse je résiste
Je suis la trace de survie, la nature qui persiste
Contre les cultures domestiques les fermes tristes.
J’échapperai à vos cercles comme l’équilibriste.
La Paix
Je suis la paix, lisse comme l’eau immobile
Comme le soleil qui brille doucement et réchauffe le cœur des gens
Je suis la paix qui engendre le respect, l’amour, la vie et le bonheur d’autrui
Je veux rester partir jamais
Prendre la place de ceux qui veulent propager la glace,
L’indifférence la haine vilaine les armes meurtrières et la folie guerrière.
Je veux cultiver le sourire je veux écrire.
Je rêve
Je suis un rêve, comme une histoire qui se lève, je passe sous les portes et les fenêtres qui se ferment
Je me glisse dans les yeux et les oreilles pour que toujours on regarde les merveilles
Je suis la route qui mène jusqu’au sourire
Je suis le brin d’herbe qui se dresse comme une plume pour écrire
Je suis légère comme la lumière, agile comme la panthère, je déteste la guerre.
Je suis un oiseau migrateur qui a oublié de repartir ailleurs
Comme l’arbre et la fleur j’ai pris racine un jour une heure et hop me voilà auteur facteur des lettres du bonheur
Catalyseur des rêves masqués de peurs.
Je voyage à travers les cœurs, je cherche la route qui change le temps des voleurs.
Je suis l’onde de mots qui traverse Bruxelles.
Je suis une flèche lancée entre les âmes pour ouvrir les oreilles les cœurs et les esprits qui se sont refermés.
Je suis l’écureuil et je suis l’abeille.
Je suis ici et je suis là
Universelle je cherche le bonheur autour de moi
Parfois bien sûr je ne le trouve pas
Tout transpire l’absence, la destruction et l’effroi.
Alors je regarde là tout au fonds de moi
Pour y trouver l’amour de ceux qui m’ont chérie ici bas.
A toi ma grand-mère je pense
Et je reprends la puissance la force inaltérable, enfouies dans ma naissance.
La source du sourire et de mon allégresse pour l’éternité de mes prouesses
De mon existence, de ma reconnaissance.
Bonne chance !
L’étincelle
Je veux être l’étincelle du bonheur sans arrête, l’allumette d’une vie plus chouette
Je suis un poisson amphibie
Je nage partout où je suis Je cherche l’amitié d’autrui
J’aime admirer les sourires qui poussent qui poussent par ici.
La Comète
Je suis Emmanuelle la fille de l’étoile jumelle
Je suis le rayon de lumière à la pointe glacée des stalactites
Le reflet minuscule dans l’eau qui brille
comme les cristaux comme une pépite
Telle une comète je me déplace de place en place
Toujours je cours après le temps les heures les horaires et les gens.
La Femme vélo
Je suis celle qui pédale sans cesse dans les rues de la ville que je traverse
Le jour la nuit le matin, l’après midi, par beau temps ou sous la pluie,l’été l’hiver comme aujourd’hui
Je suis l’air pur qui combat l’asphyxie des esprits des corps, des âmes
Enfermés dans la pollution et le gris.
Je suis une baleine aux pieds palmés je veux nager pour la liberté
Je suis comme le courant qui parcourt les fils métalliques des circuits informatiques
Émerveillée par l’infini cosmique, courageuse comme la vie qui bat
Je dis partout l’amour de moi et de toi
Je ne suis plus la haine elle donne trop de peine
Je suis une petite femme solide même si parfois je sens le vide
Si je me tétanise j’écoute mon coeur qui bat à sa guise
Longtemps j’ai rasé les murs car tout me paraissait dur faux et impur
J’étais la peur au monde la peur de paraître immonde
Je suis le sommeil qui caresse les yeux lourds de fatigue
Je suis le repos dans le chaos rapide
Je suis l’amie du ciel
Je suis Emmanuelle comme la lumière dans les prunelles
Je cours toujours après le temps qui galope comme un zèbre dans tes yeux
J’aime regarder le ciel bleu m’arrêter un peu
Je suis le pinceau qui efface les griffures,
Le rouleau qui donne la peinture pour réparer les écorchures laissées par les avions qui déchirent son azur
Je suis celle qui t’appelle pour que la vie reste belle
Je cours je livre mon amour pour qu’un jour
La vie s’écoule plus doucement
Cet avion en papier t’envoie mes sentiments
Comme les vaisseaux et les ruisseaux
Comme l’air qui passe caressant.
Je suis une feuille éclatante.
J’appelle toutes les mains, tous les humains à me donner leur maladresse, à me raconter leurs tristesses leurs allégresses.
Je suis un arbre centenaire qui les fait naître et le vent qui les emporte à des milliers de kilomètres.
Le Magma
Je suis le Magma magnifique
Telle la pâte la plus onctueuse j’envahis les banquises humaines
J’avance ondulante sur les contrées glacées touchant les coeurs gelés des êtres tristissimes.
Je suis le tison qui palpite dans les ténèbres des âmes éteintes,
La braise orange protégée sous la cendre
Que découvrent les éveillés du petit matin
Je suis la lueur du feu dans l’oeil qui te cherche
Je suis la chaleur rayonnante fondant les lames tranchantes des esprits atrophiés.
La Patience
Je suis la patience
comme l’eau calme qui avance
en silence .
J’aspire les épées sombres ,les assauts
j’étouffe le doute par lentes secousses
de ma puissance toute douce
j’apaise les horloges les jugements
je désintègre la frousse .
Centre culturel deScharbeek 1 décembre 2007
La Forêt
Je suis la forêt. Je protège les animaux avec mes grands arbres très hauts.
Je suis une forêt immense qui donne à respirer à tous ceux qui ont peur d’étouffer.
J’ai des arbres de toutes les sortes comme si ici se rassemblaient tous les passages ,toutes les portes .
Pas les préfabriquées pour lesquelles on m’a amputée et on continue de me tuer
mais celles qui laissent passer les mélanges les plus raffinés .
Je suis la forêt aux mille essences d’arbre qui poussent depuis des miliers d’années .
Je rassemble l’Orient et l’Occident .
En moi les humains peuvent se promener pour écouter les oiseaux de ce coeur qui les porte.
Je suis la forêt.
Corroy le grand 17 décembre 2007
Je suis lente comme l’éléphante
Si bel est le ciel,
Si bel est le soleil
Je suis celle qui secoue les peines pour couper les chaînes de l’apathie
Je suis celle qui a compris comment partir pour revenir.
Je suis la mère de la fin de la misère.
Je mets ma vie aux enchères .A la fortune sans limite de ceux qui vivent sans suite, je veux opposer ma fuite : je ne rejoindrai pas l’oubli des tables rondes, la cupidité y abonde
Je suis la plus belle femme que la terre a engendrée, mon cœur est sans fond mon visage parfait
Je suis celle qui ne peut s’empêcher de sourire, celle qui rêve de devenir .
Si sage que la souffrance fuira mon approche et personne pourra la retenir.
Je suis la joie indestructible qui brille,
L’onde qui pousse avec la densité de l’huile millionnaire du centre de la terre.
Je suis une couleur dans la vie assombrie
L’éclair dans l’horizon qui allume un instant les prisons.
Comme l’éclat de la lumière dans le cristal des roches je fais cligner les yeux et je délivre les cerveaux de leur tristesse de leur cachot
La solitude
Je suis la solitude, je reste comme une habitude.
Je choisis ma cible de très loin, comme un aigle là haut tournoyant je culmine je plonge, je décide
Comme l’âme choisit son corps
Comme Bernard élit sa coquille, je frappe les gens comme dans un je de quilles.
J’en caresse certains du bout de ma brindille.
Je suis la solitude qui apaise, celle qui aime ceux qui se taisent.
Je pousse les imaginations vers leur horizon.
Tendre
Je suis tendre comme le gâteau qui embaume la fleur d’oranger.
Je ne suis pas à vendre, ni à pendre.
Je ne suis pas une chaussette qu’on accroche au dessus des rues, dépareillée, perdue.
Je suis une femme éclatante .
Je suis L’air
Je suis l’air qui porte tout ;
Je suis partout mais invisible.
Transparente comme le vide ;
Je suis bien là pourtant .
Traversée par les ondes qui fourmillent
Et les poisons qui habillent
le couchant des villes
Je suis l’air pur et limpide envahisseur des pollutions
Perwez 17 juin 2007
Sans titre
Je suis la plus compliquée des femmes que je connaisse
Et je suis la plus simple d’entre elles.
Port du livre 2007
Coton tige
Je suis la femme la plus en colère du monde
devant le gâchis immonde
autour de moi chaque seconde que je traverse dans les villes sans joie.
Je suis la gaîté des arbres et des fleurs ,le glacier éblouissant de lumière qui éponge la colère Comme le sang froid je combats toutes les haines d’ici bas
Celle de soi et tellement y en a
Je vais je viens là où tu ne m’attends pas .
Comme le soleil qui pointe son nez
quand personne n’aurait cru qu’il viendrait .
J’arrive avec mes rayons insoupçonnés pour percer les oreilles bouchées.
Ernest Richard,le 11 octobre2007 et le 18 octobre 2007
Le Sommeil
Je suis le sommeil le plus gentil qui existe.
Celui qui rend le sourire aux fatigués,aux fourbus, aux exténués ,
aux raplaplas qui n’ont pas pu dormir assez.
Je suis le sommeil qui envahit les paupières ,je vous transforme en voyageurs sans frontière (en explorateurs de chimères)
Je suis le rêve qui part loin des soucis et des chagrins ,je suis l’oubli qui chasse l’insomnie.
Je souffle sur les yeux ,je siffle sur les cheveux des ronfleurs chatouilleux;
Et puis j’endors la nuit pour qu’elle se repose elle aussi ;
Je suis le sommeil l’ami
des étoiles qui m’appellent
des abeilles qui créent le miel
et du temps qui sommeille éternel.
Je suis une Babine.
Je suis la plus gourmande du monde.
J’aime manger J’aime la nourriture comme la nature .
Je ne peux pas m’en passer .J’adore la regarder.
J’aime la forêt pour me promener voir les feuilles des arbres briller dans les rayons du soleil léger,
sentir avec mon nez que par ici les champignons ont poussé et
découvrir là les châtaignes que l’automne a déposées pour que je puisse les trouver et me régaler.
Je suis une truffe qui ne cesse de renifler.
Je suis une chèvre qui grignote des biscuits .
Je suis un estomac amoureux ,un gâteau cuit dans les cieux,une omelette pour se laver les cheveux .
Je voudrais être une noisette pour avoir une maison en bois tout contre moi et être ouverte par celui qui fera attention à ne rien casser dans cette maison .
Je suis un poids chiche ,une mémoire pour tous les enfants qui veulent raconter leur histoire ,sortir leur tête de leur placard .
Perwez20 octobre 2007 Journée pour les enfants organisée par la fondation roi Baudoin
La plus belle ville
Je suis la ville dont tout le monde rêve
Je marche à l’oxygène
Je crache du bleu du jaune du rose
le vert j’en souffle à haute dose
J’envahis l’air
le gris morose je le métamorphose.
Je suis le fleuve qui traverse les autoroutes,le tram qui les soulève toutes .
Je suis la ville sans ecchymose où les passants cherchent autre chose que le temps .
Je suis l’horloge qui les attend s’ils veulent aller plus lentement.
Et dans mes artères je transporte des cohortes d’amis de potes
de sages heureux
des bandes de vous de nous des bonnes notes
des dos des si des si tranquilles
Sans peur des coups très très très tristes
Car je suis la ville où personne jamais ne se sent hors piste
La Confiance
Je suis la confiance je casse les peurs j’avance à la surface immense ,j’entre.
Je transperce les terreurs ,les défenses. Je regarde avec transparence.
Je suis l’assurance contre le mensonge
Je brûle le doute qui ronge .J’éponge,j’éclaire je fais de la lumière sur ce qui semble amer je libère.
J’efface les soucis qui remplissent l’esprit,contracte les muscles ,les envies et froissent la vie qui demande à dire oui.
J’apaise.
Je suis la confiance comme une plante ,une danse .
Je pousse ,je grandis j’envahis les sourcils j’efface les plis.
par moi les nerfs en ont fini de trembler ,de souffrir.
Je suis l’intuition.
J’écoute chaque pulsation au plus profond
Je dépasse les raisons ,les bonnes les mauvaises les logiques les réflexions.
Je suis la réponse à des questions qui flottent sans oui ni non .
Je suis la suspension,la plus belle attention tout au fond comme le battement du coeur qui frappe à ma maison .
Je suis la force de la vie qui se confie .
Doucement
Je suis la révolte
Je charge le monde à 100 000 volts
Je suis le départ vers une autre suite
Un voyage qui avance pas comme une météorite.
Je suis la création qui crépite,l’imagination qui palpite.
Je prends mon temps ,je transite.
Chimiste 2010
Je suis un précipice
Je n’ai pas de fond pas de limite
J’engloutis j’aspire les fous du vide ,les vampires avides.
Je suis la faille au centre de la terre
celle qui rappelle que rien ne t’appartient
Et que tout te tient .
Oublies et tu glisses.
Admire seulement et je suis le vertige.
J’emporte les têtes ,les esprits tu piges ?
Je suis la force centrifuge, le refuge.
Le vent du grand vaste ,
l’élan qui tourbillonne
l’imagination qui cartonne
l’ouragan des neurones qui échappent à la norme.
Je suis le précipice .
La falaise
J’abrite dans mes interstices les filles et les fils qui résistent à la toile trop lisse .
Ho hisse!
Ronde
Je suis la lune .
Je reviens sans cesse sans fin.
J’éclaire le monde quand il s’éteint.
Je laisse l’ombre apaiser les chagrins .
Je suis lune ,douce comme une dune
j’enveloppe la vie j’embrume je vaporise
j’emplis
je donne mes mains
Et moi rayon de lune je caresse les yeux des enfants qui ne dorment pas .
Je suis une ,je suis deux ,je suis trois ,
Je rêve qu’ils sont nés dans mes bras .
Je suis la lune .
Je reviens sans cesse sans fin.
J’éclaire le monde quand il s’éteint.
Je laisse l’ombre apaiser les chagrins .
L’étoile
Je suis Emma ,celle qui regarde ce que l’on ne voit pas .
Je ne suis pas un duplicata. Je suis moi.
Je cherche ma voie dans ce monde de mauvaise foi où le mensonge fait loi.
Mais je ne m’éteins pas .
J’ai en moi la force de 12 chevaux traversant à gué l’eau glacée du temps présent .
J’avance de tous mes membres luisants.
Je m’appuie sur mon souffle puissant et toujours je fais encore un pas en avant .
Je pousse ma vie vers l’étoile qui m’attend.
Marius Renard 2010
Aujourd’hui et aujourd’hui
Je suis le jour où la poésie est née
la rencontre qui lui court après
au petit matin j’ai éveillé le soleil
j’ai ouvert son lit de nuages
Pour qu’il donne un peu sa chaleur en partage
je lui offre toutes ces pages .
Je suis le jour où la poésie est née
le jour où on écrit pour de vrai .
Je suis la douceur pour chaque vie ,la loyauté qui traverse à gué.
Je suis une fleur des villes
Je pousse malgré les tuiles ,l’asphalte les particules ;
Je brille chaque heure de l’aube au crépuscule
Je suis la tristesse qui guérit. L’erreur qui finit. La magie des sources qui jamais tarit
pour créer encore ici et et là-bas et aussi loin aussi longtemps qu’il faudra, la joie.
Je suis le jour où on écrit sa beauté
pour de vrai .
Beau comme Bockstael
Je suis Emmanuelle la poète la plus en forme de Bockstael
J’ai des ailes avec des plumes qui inventent des histoires sous le bitume.
J’écoute les gouttes de bien qui perlent dans les mains des écrivains
Je suis un chamois ,une biche
Je grimpe dans les bois accrochés aux montagnes;
J’aime escalader les rochers
Monter,descendre avancer dans l’air scintillant des sommets.
Je reste là sur la crête mes naseaux dilatés
Avalant la pureté glacée pour suivre ma quête
Je prends des forces pas bêtes .
Je suis Mélodie
Je suis sûre de ma route,
Je poursuis coûte que coûte;
Je suis la confiance comme un réservoir de chance .
Solide comme dix colosses réunis ,mon vœu le plus cher c’est ici .
Je suis la naissance comme une montagne magnifique immense je surgis.
Je perce l’obscurité,la souffrance.
Je suis une mélodie.
Les Yeux du Fleuve
Je suis l’électricité qui allume les cités ,les pensées des machines et des zombies déchiquetés;
Je pars sous terre dans l’air dans le tonnerre les hémisphères ;
Je suis la plus rapide des ondes de lumière,le cratère des volcans brûlants qui bouillonne depuis la nuit des temps.
Et je suis la pierre immobile comme le crocodile qui observe le mouvement pour se mettre quelque chose sous la dent
Je bondis je déchiquette et à nouveau j’attends.
Je suis la course dans le flot des langoustes
Je suis l’hydrogène qui explose pour soulever les marées roses de fumées de glucose
Je suis le vide qui engendre tout
Je suis la force qui chasse le dégoût
La Chance
Je suis la chance comme un cheval d’avance
Je suis la rencontre qui fera sortir la honte
Je danse dans l’histoire immense
Je suis l’espoir qui éclaire le noir la terre qui bouge
Prototype
Je Pourrai dire tout ce que je pense
Je Reprendrai confiance
J’ Offrirai ma vie contre l’oubli
Je Tuerai la souffrance
J’ Ordonnerai pas la cadence
Je Trouverai des pensées
J’Y accrocherai ma persévérance
Pour parler en silence
J’Ecrirai.
La Balle
Je suis la balle qui atteint tous les coins .
J’emballe les destins,
je rebondis sur les chemins de vie.
Je suis l’amour de l’écrivain, l’enfance des mots dans son écrin.
Je suis la balle aux bons augures,le pansement de toutes les blessures, je répare les déchirures,.
Je suis sûre ,la trajectoire entre les murs.
Je suis la balle qui captive l’attention celle qui ranime la raison ,le cœur le fond des fond.
Je suis le ballon rond qui s’entraîne pour briser les chaines, les plus sournoises les plus profondes .
Je suis la balle étincelante pour éblouir ceux qui se mentent.
Je dribble, je serpente, je me faufile jusqu’à ce que les rêves deviennent guide
Je suis la tristesse
Si grande que d’une caresse j’enveloppe de détresse ceux qui oublient d’être heureux
J’anéantis les yeux je noie tous ceux
qui ont trahi leur souhaits leurs vœux leurs rêves tout au fond d’eux
Je suis la tristesse pour rappeler
qu’ on est fait pour laisser briller son soleil radieux .