« JE » est Poète de 7 à 100…ans
atelier d’écriture pour l’estime de soi et l’estime de l’autre
Encourager l’écriture autant que la prise de parole sont les objectifs de ma démarche : l’expression des émotions grâce à la médiation artistique est un outil de lutte contre les violences contemporaines et la déshumanisation
Je désire par là œuvrer pour l’évolution des rapports humains dans le sens d’une pacification des relations interindividuelles au sein et entre les groupes sociaux.
Je cherche à faire face à la violence croissante tant au niveau individuel qu’au niveau social, voire étatique. La violence ambiante me permet de mettre en doute l’idée que notre civilisation est avancée ! La violence est présente partout : dans la rue, à l’école, dans les foyers, dans le monde audiovisuel, etc. Ne parlons pas du suicide, forme ultime de la violence que l’on s’inflige à soi même. Ce phénomène se développe de façon alarmante, surtout chez les jeunes ! Comment arrive-t-on à une telle haine de soi, alors qu’on a encore tout à découvrir ?
L’auto louange peut renforcer l’individu de l’intérieur , préserver son humanité: La masse, l’uniformisation des masses sous couvert d’un individualisme matérialiste, affaiblit les individus à un niveau très profond : celui décrit par Hannah Arendt dans son ouvrages « Les Origines des totalitarismes » Aujourd’hui à mes yeux ,la peur qui détruit l’individu n’est pas celle de la délation à la police, mais celle de ne pas être comme les moyens de communications de masse au service de la gestion matérialiste de la vie nous l’imposent :la peur de ne pas être conforme aux valeurs véhiculées par la « civilisation » actuelle. L’autolouange nous aide à être nous-mêmes malgré le rouleau compresseur de la machine médiatique, à rester en contact avec l’essence profonde de sa vie et à sentir son propre pouvoir. Elle nous rappelle l’existence d’autres valeurs, plus essentielles que celles en fonction desquelles la société d’aujourd’hui juge l’existence des individus. Elle est à mon sens un antidote à ce que le sociologue Pierre Bourdieu* nomme l’habitus, cette disposition mentale que crée l’éducation sociétale et qui fait que « nous intégrons l’ambition de notre position » et nous autocensurons. Elle nous rappelle que nous avons en nous la beauté et la force du magma, du vent et des étoiles et que nous naissons avec beaucoup de dons à cultiver.
Cet art nous dit que la source de l’estime soi est avant tout en nous-mêmes et que s’il y a déficit dans la construction de soi, le remède est en nous-mêmes, que nos capacités sont bien plus grandes que ce que nous voyons.
« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraye le plus. Nous nous posons la question : qui suis je pour être brillant, talentueux, et merveilleux ?En fait qui êtes vous pour ne pas l’être ? En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »(extrait du discours d’investiture de Nelson Mandela à la présidence de L’Afrique du Sud en 1994.)
Je rappelle par cette pratique la nécessité du « connais toi, toi même » pour : se connaître, reconnaître ses talents, les cultiver.
Ce faisant, l’on revisite les relations interindividuelles et l’on enrichit la relation entre la partie et le tout, la personne et le groupe. Cessant d’être dans un rapport de rivalité, l’on est au mieux de soi-même, comme nous y invite le texte « de la peur »cité plus haut. Le bien-être de la collectivité et le ressenti de la notion de respect s’en trouvent consolidés. Cet exercice, contrairement à ce que l’on peut imaginer, encourage et fait prendre conscience de notre humilité : il nous replace à notre position. L’homme occidental, même armé de technologie, n’est lui aussi qu’ un maillon d’un grand ensemble.
Par l’écoute des poèmes créés au sein du groupe, cette technique permet de découvrir d’une façon différente les relations habituelles, des aspects positifs chez l’autre, favorisant une meilleure connaissance et compréhension des uns et des autres. Cette particularité de la démarche est précieuse dans le contexte multiculturel qui est le nôtre. Enfin, cet atelier peut réunir des personnes d’âges très différents et favorise la communication intergénérationnelle.